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D’où viennent les dattes Sukari ?

La région Al-Qasim d’où proviennent les dattes sukari que l’on retrouve sur le marché, est une région située au cœur du Royaume de l’Arabie Saoudite. Découvrons cette contrée désertique qui abrite les fameuses palmeraies qui ont fait la célébrité de cette date au goût si authentique qui procure un plaisir immense à ses amateurs ! 

Au pays des fruits

Cette province dans laquelle prospère notre petite baie de couleur noire, se trouve à environ 400 kilomètres en direction du Nord-Ouest de la capitale du pays, Riyadh. Cela peut paraître étonnant à qui ne connaît pas cet endroit du monde, mais il est nommé ‘’Le pays des fruits’’, loin donc de ce que l’on pourrait s’imaginer en croyant que rien n’y pousse ! Le climat y est d’ailleurs froid et pluvieux durant la saison de l’hiver. Au cœur de ce lieu existe la plus importante vallée de la Péninsule Arabique appelée ‘Wadi ar-Roumma’. Son étendue revêt effectivement une importance considérable avec ses 600 kilomètres de diamètre et elle possède une dynamique agricole et agro-alimentaire. On y cultive des céréales, des légumes de même que des fruits divers tels que raisins, oranges et mandarines. Une des particularités de ce lieu est aussi qu’il s’y tient un  immense marché de chameaux. 

Trois pôles urbains clés de la région

dattes sukari

Les villes d’importance que l’on trouve dans la région d’Al-Qasim sont les villes de Buraydah, Unayzah et Ar-Rass. La première d’entre elles constitue la capitale provinciale avec ses 614.000 habitants recensés l’année 2010. On y trouve un aéroport régional qui pratique également quelques dessertes via l’international. Unayzah se situe plus au sud, à seulement trente kilomètres et constitue la seconde ville d’importance du secteur régional. Le recensement de 2010 lui a attribué un nombre 163.729 habitants. Dans le passé, cette ville était une zone de transit important pour tous les musulmans venus de Perse et d’Irak qui se rendaient en pèlerinage en Terre Sainte. Enfin, dans cette région éminente dans la production de la datte sukari, la ville de Ar-Rass quant à elle comptabilise dans le même recensement cité un chiffre de 133.000 résidents. Sa position géographique la situe par rapport à Buraydah, à 50 kilomètres au Sud-Ouest et elle représente ainsi la troisième ville d’importance d’Al-Qasim. D’un point de vue de son étymologie en langue arabe, le nom de cette ville fait référence à un ‘’Vieux puits’’ et l’on retrouve même sa mention qui en est faite dans un poème qui fut composé par la main d’un des Compagnons du Prophète {salla Allah ‘aleyi wa sallam}, ibn Thabit (qu’Allah l’agrée). 

Des végétaux typiques 

Culturellement parlant, un arbre bien caractéristique de la région vit en ces lieux puisqu’il s’agit d’un arbre endémique ; la saxaoul. Il est un arbre de couleur blanche et sa fonction dans la nature est primordiale car il agit comme un véritable fixateur des dunes de sable, empêchant ainsi le phénomène de l’érosion d’avoir lieu grâce à ses racines très profondes qui les soutiennent. Cela a également pour conséquence de ne pas provoquer de tempêtes de sable. Par ailleurs, le saxaoul est une source alimentaire pour les bestiaux et un moyen de se chauffer.

Cette région abrite encore un grand nombre de plantes endémiques et nous pouvons citer à ce titre le ‘’Calligonum Comosum’’ que l’on appelle localement l’ ‘’Arta’’. Cet autre végétal est un arbuste qui possède des ramifications diffuses.

Un brin d’histoire sur Al-Qasim

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L ’histoire anté-islamique de la région d’ Al-Qasim est entourée d’un mystère puisque presque aucune information n’a été recensée à son sujet. Après l’avènement de l’Islam et lorsque la dynastie des Abbassides régna sur Al-Qasim, cette terre était devenue une zone de transit pour les pèlerins et on les accueillait alors en ces lieux. La province était également devenue une route marchande avec un commerce qui s’effectuait principalement avec la Perse et l’Irak. 

Dans un histoire relativement plus récente par rapport avec cette période très reculée, le pays de la datte sukari à la fin du 17ème siècle a vu la dynastie d’Abu Ulayan, appartenant à la tribu des Banu Tamim, établir son émirat au sein de la ville de Buraydah. Le gouverneur de l’époque se nommait Rachid Al-Duraibi et c’est lui qui a construit la ville de Bourayda et l’a érigée au niveau de capitale pour toute la région, hormis le fait que Unayzah était elle administrée par une autre royauté, celle des Al-Sulaim. 

Du côté monuments historiques, on trouve dans la ville de Ar-Rass une ancienne tour élevée à une hauteur de 27 mètres et dont la construction remonte à deux siècles en arrière. Elle possède l’avantage de se trouver dans un parfait état de conservation et est façonnée à partir de briques et de boue. Autour de cette zone se sont déroulées des batailles qui ont marqué l’histoire de la région d’Al-Qasim. Il a été dit au sujet de cette tour qu’elle avait été érigée lors de sa construction initiale jusqu’à 45 mètres. Puis, un tir d’artillerie l’aurait atteinte et fortement endommagée et elle fut ainsi reconstruite plus tard d’une taille inférieure.

Par ailleurs, les amateurs de patrimoine trouveront certainement un intérêt dans la ville de Unayzah car on y trouve des musées ainsi que des monuments architecturaux dans ‘’La Maison Al-Bassam’’. Il s’agit en fait d’un palais d’une superficie de 3500 mètres carrés et datant de 1955. La construction de ses systèmes de ventilation et d’éclairage est issue des technicités traditionnelles en vogue dans le Nedjd. Nous trouvons à l’intérieur de ce palais une trentaine de salles attenantes à deux étages où l’on y découvre les pièces de l’artisanat traditionnel, la manière de cuisiner d’autrefois ainsi que d’autres points culturels régionaux.

Ensuite, au lieu nommé ‘‘Uyoun Al-Djiwa’’, qui est une ancienne oasis de la région d’Al-Qasim, se trouvent des inscriptions du peuple des Thamouds, gravées à même la roche. Ce peuple qui est connu pour avoir subi un châtiment pour sa désobéissance envers son prophète, vivait en ces lieux dans des temps très reculés et ce lieu constitue aujourd’hui un vestige de cette civilisation disparue. Sur la terre de la datte sukari, les touristes peuvent encore apprécier la vue de la tour d’ ‘’Al-Margab’’, une tour de guet qui fut bâtie afin de pouvoir surveiller la venue d’éventuels envahisseurs. 

Voilà donc un petit tour d’horizon en ce qui concerne la région d’Al-Qasim !

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