Nous avons pour habitude de voir en le palmier dattier une source d’aliment. Et pour cause, cet arbre généreux nous procure des sensations gustatives en effet très délicates, comme lors de la consommation de la bien-aimée datte sukari (voir plus). Seulement, au-delà du savoureux plaisir que cet arbre peut nous procurer, il y en a une autre utilité à laquelle on ne pense pas forcément ; celle de son bois. Celui-ci apparaît en effet comme étant très prometteur. On vous explique.
Un nouvel emploi pour le roi des sables
Dans l’ère moderne que nous traversons, les technicités en vogue ouvrent sans cesse de nouveaux horizons avec de nouvelles perspectives dans tous les genres. Le domaine de la construction fait parti des choses qui ont énormément évolué au cours des dernières décennies. Dans ce secteur, une idée a vu le jour pour la fabrication du bois. Il ne s’agit pas ici d’aller couper du bois en lisière de forêt en se rendant ainsi responsable de la déforestation qui a lieu à travers le monde. Non, cette idée-là consiste simplement à s’approprier les feuilles des palmiers, qui de toute façon tombent naturellement ou bien sont soumises à la taille pour accomplir leur entretien. C’est ainsi que l’on vous emmène en Egypte, un pays qui est fortement pourvu en palmiers aux variétés diversifiées. Dans ce pays désertique où le soleil tape fort sur la tête, on apprécie aussi de s’installer à l’ombre de ces rares arbres. Les feuilles en sont recueillies par la main des femmes qui les tressent avec habileté et en font divers objets tels que des paniers ou des chapeaux. Mais un professeur de génie attenant à l’Université de Ain Ach Chams, a trouvé il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, une toute nouvelle utilisation à en faire. Ce professeur du nom de Hamed El Mously, a innové dans la recherche en trouvant le moyen de transformer les feuilles de cet arbre en un véritable bois solidifié. Le résultat obtenu est de très bonne qualité et l’on projetterait, si le concept devenait opérationnel à grande échelle, de réduire par ce moyen-là l’importation de bois dans le pays. Votre fournisseur de la datte sukari vous annonce aussi que cela permettrait par la même occasion, de créer de l’emploi au sein des zones agraires.
Un concept qui tarde à prendre de l’ampleur
L’idée de départ quant à cette nouvelle technicité, part du commencement de la décennie 90. On a alors eu la volonté de produire une matière malléable à partir de la nervure centrale de la feuille. Diverses espèces de palmiers dattiers ont ainsi été soumis à l’expérience, le tout s’inscrivant dans une logique environnementale. La technique même de l’extraction se fonde sur un principe écologique. Loin de l’Egypte, au sein d’un laboratoire munichois, les composantes du bois prélevé par El Mously ont été analysées afin de voir si on pouvait effectivement en faire un substitut au bois solide. Et les résultats qui ont été délivrés sont très prometteurs. La dépendance de l’Egypte en matière d’importation de bois, constituerai une belle avancée dans le domaine. En effet, son importation est très onéreuse pour le pays. Depuis, le projet global de cet ingénieur s’est traduit dans l’une de ses caractéristiques, par la mise en place de formations pratiques. A Al Qayat, on peut désormais apprendre comment transformer le bois de palmier pour en faire divers objets de mobilier. Et cette production-là suit la directive des normes qui ont été fixées au plan international. Il est voulu au sein de ce projet que ces connaissances passent dans les bras des autres au fil du temps, afin d’établir ainsi des emplois de manière pérenne dans le temps. Ailleurs en Egypte, au lieu d’Al Fayoum situé à environ une heure de route au Sud de la capitale, des sacs sont produits à partir du palmier. Cette production locale 100% naturelle, possède notamment l’avantage d’être entièrement biodégradable, dans un pays où le recyclage n’existe pas, ou peu, et qui est très atteint par le problème de la pollution. Le jour où l’usure les atteint donc, ils peuvent être abandonnés sans que cela ne nuise à l’environnement.
A propos du palmier dattier
Saviez-vous que les palmiers dattiers qui produisent la délicieuse datte sukari tout comme les autres variétés, ne sont pas considérés par les botanistes comme étant des arbres ? Ils le considèrent de leur point de vue comme étant un monocotylédone, c’est-à-dire une plante à fleurs qui possède une graine avec un cotylédon unique. Le cotylédon est ce qui est définit en botanique comme étant une ;
‘’ Expansion latérale de l’embryon végétal qui, généralement, est charnue et contient les réserves nutritives nécessaires au premier développement de la plante. ’’
Cette sorte de plante ne se forme pas comme les arbres des forêts avec un tissu cellulaire qui est considéré dans leur discipline comme étant du véritable bois. C’est pour cette raison-là qu’ils ne lui attribuent pas un tronc mais un ‘’ stipe ‘’. Celui-ci se développe par le biais du pétiole fibreux et de l’empilation des feuilles mortes.
Mais sur le marché, on parle pourtant toujours bien de ‘’ bois de palmier’’. Pour les menuisiers travaillant sur cette matière toute particulière, le travail n’est pas aisé. Pour se lancer dans une telle pratique, il faut en effet connaître et maîtriser un savoir-faire spécifique. Le bois n’est façonné qu’une fois qu’il a atteint un état de parfaite sécheresse. Pour ce faire, une technique consiste à le faire tremper dans de l’eau salée. Grâce à ce procédé, le bois est préservé contre les vers et cela le débarrasse par la même occasion de la moindre trace d’eau en son sein. Le bois de palmier est apprécié pour son esthétisme chaleureux et il est de plus un bois qui résiste très longtemps dans le temps.
Usages divers
Le bois de palmier est aussi utilisé de manière industrielle pour des produits. Dans une telle application qui ne se réalise au niveau local, on presse alors le bois afin d’en obtenir des huiles. Ces huiles servent par la suite pour la production de boissons gazeuses, de sirops, de savons mais encore en tant que conservateur et pour la cuisson.
Votre fournisseur de la datte sukari espère qu’il vous en a appris sur cet arbre prodigieux !
