Lorsque l’on parle du passé de la Turquie et de son histoire glorieuse, le Califat ottoman est toujours central dans cette évocation. Au sein de cette période florissante qu’a connu la Turquie, il y a des hommes qui l’ont forgée pour qu’elle atteigne la valeur qui fut la sienne. Le Calife Souleyman, surnommé le Législateur en Orient et ‘’ Souleyman le Magnifique’’ par les Occidentaux est certainement le portrait qui ressort le plus de cette époque prestigieuse et aujourd’hui, votre fournisseur en huile de nigelle vous en dresse le portrait.
La naissance d’un chef pour la nation turque
Le sultan Souleyman 1er serait né le 6 Novembre 1494 dans la ville de Trabzon sur le littoral de la Mer Noire. Son père n’est autre que Sélim 1er, le tout premier chef à avoir porté le titre de sultan et sa mère se nommait Hafsa. Lorsque Souleyman atteignit l’âge de sept ans, on l’envoya à Constantinople afin de le former à son éducation scolaire dans laquelle était inclus un programme théologique et militaire. Dans cette ville, il fit la rencontre d’un esclave du nom de Pargali Ibrahim Pacha, auquel il se lia d’amitié, et qui allait devenir plus tard parmi son cercle de rapprochés du pouvoir. Quand Souleyman eut 18 ans, il fut investi du pouvoir en tant que gouverneur de diverses provinces. Environ huit années plus tard, son père décéda il fut établi à sa place sur le trône, devenant ainsi le dixième sultan de la dynastie du Califat Ottoman. Une description physique de Souleyman fut donnée à cette époque et il est ainsi décrit comme un homme de grande taille et maigre, au teint pâle, possédant une légère moustache ainsi qu’une barbe peu volumineuse.
Souleyman en chef militaire
Certains pensent que l’amour qu’aurait eu Souleyman dans sa jeunesse pour le célèbre conquérant Alexandre le Grand, l’aurait poussé vers la conquête de territoires afin d’en agrandir son empire. Il est effectif que dès que son père mourut et que les rênes du pouvoir furent mises entre ses mains, il s’engagea alors d’emblée dans des guerres, en commençant par s’occuper d’un conflit intérieur qui le menaçait. Le gouverneur en poste dans la ville de Damas, qui appartenait à l’Empire Ottoman, avait allumé une révolte contre lui et il l’a fit réprimer en 1521. Par la suite, les ambitions territoriales du jeune Souleyman se tournèrent loin en direction de l’Europe vers le Royaume de Hongrie, et votre expéditeur d’huile de nigelle vous apprendra peut-être avec surprise qu’à cette époque les territoires serbes, bulgares, byzantins et albanais étaient déjà tombés dans le giron du Califat Ottoman. Belgrade était la ville qu’il désirait voir tomber à présent car elle constituait une position stratégique afin de disloquer le Royaume de Hongrie. La ville fut effectivement prise par une troupe de 700 hommes en août 1521.
Fort de ce succès, Soulayman continue à avoir des visées territoriales. Mais cette fois-ci, et peut être contre toute attente, étant donné l’accès désormais libre vers l’Autriche et la Hongrie,, il se tourna vers l’île de Rhodes située en Méditerranée. Cette île constituait un danger pour ses intérêts. C’est avec une flotte composée de pas moins de 400 navires qu’il engagea son armée dans ce conflit. Cinq mois plus tard, ce fut une nouvelle victoire qui se profila pour Souleyman. Ensuite, les aspérités qu’il avait d’envahir la Hongrie revinrent d’actualité, d’autant plus que les rapport diplomatiques qui existaient entre ces deux puissances ne cessèrent de se dégrader. L’Europe Orientale devint alors le théâtre d’un conflit armé et le Royaume de Hongrie fut défait lors de la bataille de Mohacs le 29 août 1526 et à ce moment-là, le Califat Ottoman devint la première puissance de la région.
En route pour le Moyen-Orient
Se sentant désormais en sécurité du côté de l’Europe, Souleyman tient à présent à défaire une autre menace, celle de la dynastie chiite des séfévides établie en Perse. Ce ressenti qu’il eut à leur sujet, se réalisa notamment par l’assassinat qui avait été commis par le Chah Tahmasp 1er sur la personne du gouverneur de Bagdad, un fidèle du sultan Souleyman. Celui-ci envoya alors une armée en territoire asiatique en l’an 1553. Bagdad tomba dans les mains du Califat Ottoman en 1535 et cela eut l’impact que Soulayman s’imposa bien en terre d’Islam et qu’il fut estimé comme étant le vrai calife de son époque et qu’il succédai ainsi de manière tout à fait légitime à ses prédecesseurs abbassides.
La maîtrise des mers et océans
Les côtes de l’océan indien n’étaient pas inconnues des turcs dont la marine empruntait le passage déjà depuis l’année 1518. Votre comerçant en huile de nigelle vous informe meme que des documents de l’époque attestent que le sultan Souleyman et l’empereur Moghol musulman Akbar avaient entretenus des échanges. Les portugais qui s’étaient immiscés dans le paysage commercial de cette zone du monde en se l’appropriant, étaient devenus des adversaires pour Souleyman. Il mena donc à leur encontre une série de campagnes militaires. Au Yémen, la ville d’Aden fut prise par les ottomans en 1538 afin d’en faire une véritable base navale qui fut à ce titre fortifiée par une centaine de pièces d’artillerie. En Mer Rouge, Souleyman était le dirigeant incontestable des lieux ce qui lui permit de poursuivre ses relations commerciales avec l’Empire Moghol.
En Méditerranée, il estima qu’il devait renforcer son pouvoir. Pour cela, il chargea le célèbre Barberousse qui s’appelait en réalité Khayr Ad-Dine, de constituer une flotte très importante en passe de faire face à leurs ennemis. Khayr Ad-Dine parvint à former une armée navale qui comportait autant de vaisseaux que ceux qu’en comptaient les belligérants. C’est à cette époque que l’Empire Ottoman s’étendit au Maghreb en Afrique du Nord. L’Algérie, la Tunisie et Tripolitaine qui est en Libye, eurent les statuts de provinces autonomes.
Culture et éducation
Le sultan Souleyman était un homme de lettres qui s’intéressait notamment à l’éducation. Les écoles religieuses dispensaient à son époque une éducation gratuite pour les enfants de sexe masculin. On y apprenait la lecture et l’écriture et il existait encore des écoles affiliées à l’enseignement supérieur. C’est sous son règne que l’Empire Ottoman acquit son âge d’or. Il encouragea l’art et soutint des projets monumentaux dans le développement de l’architecture de son empire et il voulut faire de Constantinople le cœur de la civilisation islamique. Son architecte en chef du nom de Sinan, érigea plus de 300 monuments au travers de tout l’empire et Souleyman, en tant que garant des lieux saints, fit également restaurer le Dôme du Rocher et la Ka’ba. Voici-donc un peu quelle fut l’épopée de ce grand gouverneur musulman, racontée par votre expéditeur d’huile de nigelle ! Il serait mort au cours de la nuit du 5 au 6 Septembre 1566, âgé alors de 71 ans, alors qu’il se trouvait au sein de sa tente en territoire hongrois (qu’Allah lui fasse miséricorde).