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L’or jaune

Dans les circonstances exceptionnelles que traverse l’Europe avec le conflit Russo-Ukrainien, le monde est en proie à des craintes concernant son approvisionnement en céréales, en huile et en autres produits. L’Ukraine est un pays où ce type d’agriculture est fortement développé et elle constitue ainsi un grenier pour des pays qui en dépendent. Notons que l’huile de nigelle (voir plus) ne se trouve pas concernée ici par la pénurie. Faisons donc un petit tour de cette actualité hors norme.

Retombées de la guerre Russo-Ukrainienne en France

La France connaît actuellement une crise de denrée pour l’huile de tournesol. Ce condiment se trouve en effet en rupture de stock à travers le pays et menace peut-être même de disparaître totalement. En cause bien sûr, le conflit qui se déroule actuellement à l’Est de l’Europe et qui a déjà causé des dégâts extrêmement considérables d’un point de vue tant humain que matériel. Avant le conflit, l’Ukraine était un pays qui à lui seul importait 50 % de son huile de tournesol sur le marché mondial. C’est-à- dire la place capitale que tient ce pays dans l’adéquation économique. Avec cette immense crise dans ce secteur, les prix de certains produits ont augmenté. D’ordinaire, l’huile de tournesol est à bas prix et c’est pour cette raison qu’elle est employée lors de la confection de produits, comme c’est le cas par exemple pour la mayonnaise. Les chiffres de la production actuelle de ce secteur de l’agronomie sont insuffisants au niveau national pour tendre vers une autonomie nationale. Dans l’Hexagone, ce sont 500.000 tonnes de ce condiment qui sont produites annuellement alors que les français en consomment 800.000. Il faut donc aller chercher ces 300.000 tonnes de différence ailleurs et selon un autre principe. 

La guerre en Ukraine a mis également en difficulté d’autres produits agroalimentaires. Aujourd’hui, les pâtes, la farine et les œufs, qui sont des denrées fondamentales de la nourriture, se trouvent en déclin. On a également les tuiles, la moutarde et le sarrasin qui souffrent de la situation.

Trouver des solutions

Huile de nigelle

Face à cette problématique de taille qui s’est soulevée en France, on cherche à présent à reconvertir le domaine de l’agriculture afin de le rediriger plus vers la plantation de tournesols. Votre expéditeur de l’huile de nigelle vous communique que des précurseurs de ce type de plantation ont déjà fait jour dans le Nord de la France, dans la région de Cambrai, il y a de cela deux années. Ces agriculteurs ont lancé initialement ce projet afin de produire de l’huile de tournesol mais également au cas où une pénurie toucherait ce produit. Les événements présents sont donc allés dans le sens de leurs prévisions éventuelles. Le prix au tonnage de l’huile de tournesol ayant significativement augmenté, on pense qu’il serait peut-être possible d’augmenter la surface dédiée à la pousse de ce végétal de 30 % à partir de ces temps-ci jusqu’à la fin d’année. C’est en tout cas ce qu’a mis sur la table la Fédération des producteurs qui se situent eux aux environs de la ville de Cambrai. Afin de réagir efficacement face à cette crise alimentaire majeure, on peut tout à fait se tourner vers l’huile de colza et vers l’huile d’olive. Concernant cette dernière, il est préférable de l’acheter vierge et ayant subi le processus de première pression à froid.

Les consommateurs aussi mis en cause

La diminution rapide des bouteilles d’huile de tournesol en rayon s’explique aussi de par l’attitude des consommateurs dans cette crise. Ceux-ci craignant de ne plus pouvoir se fournir dans cette denrée, se sont littéralement rués dans les magasins pour en stocker une grande quantité chez eux. Cette réaction est d’ailleurs à mettre en parallèle avec ce qui s’est passé lors de la crise sanitaire du Covi-19. A ce moment-là aussi, on avait vu les consommateurs se constituer des stocks de nourriture. 

Le secteur de la restauration rapide 

Votre commerçant en huile de nigelle fait mention que l’huile de tournesol fait particulièrement grincer des dents les services de restauration rapide qui en ont un besoin tout à fait considérable. En effet, les frites surtout, nécessitent d’être fries en immersion dans de l’huile et la loi sanitaire exige que le bain dans lequel elles sont trempées soit changé régulièrement. 

L’Indonésie et son huile de palme

Huile de nigelle

Entre le 28 Avril et le 19 Mai de cette année 2022, l’Indonésie a décidé de stopper net son exportation d’huile de palme. Cette décision est intervenue en lien direct avec la guerre en Ukraine et les difficultés que connaît à présent ce pays pour exporter. Il faut savoir que sur la scène internationale, l’Indonésie représente le premier pays au monde en matière de production et d’exportation d’huile de palme. Cette huile qui est souvent contestée, est utilisée dans l’alimentation mais elle l’est également dans le domaine des cosmétiques. Elle serait même présente sur quasiment la moitié des produits emballés que l’on trouve dans les grandes surfaces. Le pouvoir indonésien a dans un premier temps demandé aux producteurs de garder une part de 20% de leurs produits exportés pour les habitants locaux. Cette directive économique avait pour but de freiner l’augmentation des tarifs de l’huile alimentaire dans le pays. Finalement, le gouvernement est revenu sur sa décision. Cela s’est produit deux jours après qu’ait eu lieu une manifestation des petits planteurs de palmiers.

Une récente dérogation en France

Afin de tenter d’endiguer la crise alimentaire sur l’huile de tournesol, les pouvoirs publics français ont accordé tout récemment une dérogation en ce qui concerne les mentions faites sur les produits au niveau de leur étiquette. L’Etat, les industriels, ainsi que les associations de consommateurs, se sont réunis afin de trouver un terrain d’entente afin de modifier les règles alors en vigueur. Le secteur industriel voulait que soient amoindries les exigences en matière de réglementation qui figurent sur l’étiquetage, et après des semaines de dialogue, ils ont obtenu gain de cause. Beaucoup d’industriels ont d’ailleurs changé la recette de leur produit en substituant l’huile de colza à l’huile de tournesol par exemple. La dérogation a permis le fait de changer le contenu sans en changer les indications figurant au dos du produit. Ces indications font normalement apparaître la liste des ingrédients ‘’par ordre d’importance pondérale décroissante’’, en notifiant également les additifs qui s’y trouvent de même que les allergènes. C’est ce dernier point qui est certainement le plus sensible car il concerne la santé de certains consommateurs sensibles à certains agents qu’ils ne consomment pas d’habitude. Il y a donc un risque allergique de la part d’une certaine catégorie des consommateurs, et cela va à l’encontre des habitudes que l’on connaît en France en matière de santé publique. 

Votre fournisseur d’huile de nigelle conseille donc à toute personne en proie aux allergies alimentaires, de ne pas se fier aux étiquettes mais plutôt d’éviter au maximum tout produit qui est sujet au moindre doute.

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