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Le Bayoud

L’intérêt que nous portons aux dattes en tant qu’amateurs de ses multiples variétés, au sein desquelles la datte Sukari dispose d’un rang élevé, nous conduit à parler d’une problématique de taille qui a déjà affecté par le passé les palmeraies du Nord de l’Afrique. Si vous n’avez jamais entendu parler du fléau qu’à constitué le Bayoud, nous vous en informons à présent.

Les palmeraies à l’épreuve de la maladie

Au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, en 1870, il a été observé pour la première fois un phénomène particulier affectant les palmiers dattiers ; le Bayoud. Cette ”maladie du palmier dattier” qui a pour point d’origine la vallée du Draa au Maroc a considérablement sévit à cette époque dans la région du Maghreb. Le Maroc, puis à son tour l’Algérie, ont été tous les deux considérablement affectés en leurs palmeraies. Ceci eu des retombées significatives sur les populations locales dont une partie de l’économie prospère de coutume par la voie de ce marché. De plus, ce phénomène s’installa de façon incroyablement durable puisque, pendant plus d’un siècle, cela continua. On évalue à dix millions les pertes engendrées par cette catastrophe en ce qui concerne le Maroc (ce qui correspond à la perte de deux tiers des arbres producteurs) tandis que pour l’Algérie, le chiffre avancé serait de trois millions (donnée incertaine).

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Un minuscule agent parasitaire

Le nom qui a été attribué à cette maladie ”le Bayoud” est tiré de la langue arabe dans laquelle ce mot renvoie à la couleur blanche. Ceci en raison de la couleur des ramures des palmiers qui se ternissait de blancheur sous l’effet du dessèchement provoqué par la maladie. Le responsable de ce massacre est un parasite du nom de Fusarium oxysporum albedinis, un fusariose vasculaire qui est en fait un champignon dont on retrouve la présence dans le sol. Cet agent qui conduit à un dépérissement rapide du palmier dattier a été isolé pour la première fois en 1921, mais ce n’est qu’en 1934 que Malençon l’identifia de façon formelle. La maladie qu’il transmet d’arbre en arbre et d’oasis en oasis a pu se réaliser par la voie des hommes et de leurs caravanes qui les ont déplacés à leur insue, contaminant ainsi de vastes territoires. La maladie que véhicule ce parasite est une trachéomycose qui contamine le système vasculaire du palmier dattier, de sa racine jusqu’à son bourgeon terminal en passant par ses palmes. Au cours du processus de contamination, les parois cellulaires de l’arbre sont fortement endommagées et l’arbre tente de se défendre en formant ce que l’on appelle ‘des thylles’. Ces thylles sont des sortes de bouchons produits au cœur du tronc afin d’essayer de bloquer le passage au champignon parasitaire. Le système vasculaire du palmier dattier étant alors bouleversé et sa sève ne circulant plus, il ne tarde guère à être en proie au dessèchement et de fait, meurt très rapidement. Soyez rassurés quant à la datte Sukari (https://www.maktaba-prime.com/dattes/)! Effectivement, elle a toujours été très éloignée de ce phénomène car comme dit plus haut, ce n’est qu’en Afrique du Nord qu’a sévit le Bayoud et donc loin des palmeraies saoudiennes de la succulente datte noiratre…

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