Le tapis est un objet qui se retrouve dans diverses cultures du monde. Il est un fait connu qu’il est utilisé par de nombreux musulmans au quotidien en tant que tapis de prière, mais sa présence remonte à des temps bien plus anciens que l’essor de la civilisation musulmane. Étant de constitution fragile, les tapis les plus anciens confectionnés par la main de l’homme n’ont pu nous parvenir. Voyons tout de même où en sont les connaissances actuelles dans ce domaine.
Le plus ancien tapis du monde existant
Comme nous le disions, les tapis ne sont pas des produits résistants dans le temps car leur textile se dégrade et se désagrège sous le coup de l’humidité notamment. La soie, la laine et le coton dans lequel ils sont confectionnés, sont des matières délicates qui ne survivent pas au cours des siècles. Ceci a mis les archéologues qui se sont lancés dans la quête de ses origines, face à des difficultés historiques de traçabilité. Le plus ancien tapis qui a été officiellement découvert jusqu’à ce jour, a été découvert en 1949 en Sibérie par une équipe d’archéologues russes. Le nom qui lui a été attribué est celui de »tapis de Pazyryk » et la datation au Carbone 14 qui en a été donnée, le fait remonter au 5ème siècle avant l’ère chrétienne. Ce tapis coloré de rouge et d’or et revêtu de motifs, a été retrouvé au cœur de la tombe d’un ancien prince Scythe. Ses dimensions sont celles d’un tapis de 1,83 mètres de large pour une longueur de 2 mètres. D’autres tapis très anciens ont aussi été mis à jour. Chronologiquement, ils correspondent à une époque située entre le 3ème et le 5ème pour ce qui est avéré des découvertes établies au Turkestan, puis au 9ème et au 12ème siècle de la culture pré-seldjoukide. Ils sont actuellement la propriété de la Turquie qui les expose. Une problématique de taille se pose pour les archéologues ou tout professionnel du métier à tisser face aux tapis découverts. Ont-ils été noués ou tissés ? L’état dans lequel ils sont parvenus ne permet pas de pouvoir se prononcer là-dessus.
Le fameux tapis Persan
Parmi les pays très empreints de la culture du métier à tisser les tapis, il y a sans aucun doute la culture Perse. On parle aujourd’hui aussi beaucoup de »tapis d’Iran ». Au commencement, ces tapis étaient employés par des tribus nomades qui s’en servaient pour se protéger face au froid violent pendant la saison hivernale. Depuis le 16ème siècle, la confection de ces tapis est devenue un véritable art. Les artistes prennent pour modèles des plantes, des racines ou autres pour mener leur réalisation et les couleurs vives y sont employées. Ce modèle de tapis est devenu aujourd’hui l’expression du luxe ce qui a complètement permuté sa thématique de départ. Il peut aussi tout à fait être utilisé comme tapis de prière (voir plus). Les techniques de fabrication de ces tapis onéreux, sont tenues pour secrètes et ne se dévoilent que dans un cercle très restreint de générations en générations.