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A propos du sarouel 

Vous en voyez probablement de plus en plus dans la rue, porté par un assez large panel de personnes, du hippie moderne au musulman orthodoxe, le sarouel homme réapparaît dans l’espace public. Ce pantalon, se déclinant sous des modèles variés, est un vêtement ancien qui a su traverser les époques, les frontières, et s’adapter aux différentes cultures qui l’ont adopté.

Un bref historique 

Venant du mot arabe « sirwal » lui-même tiré du persan « šalvâr », ou « šilvâr », issu de l’ancien persan « zârawâro », ce mot est traduit par « pantalon » en français. On lui retrouve différentes déclinaisons depuis qu’il s’est internationalisé comme « shalwar » pour l’anglais ou encore « šarovary » en russe. 

Le sarouel homme , particulièrement prisé en terre d’Islam, serait d’origine perse et se serait répandu dans différents pays en suivant la route de l’ambre (l’ancienne route de la soie). Diffusé jusqu’en Occident et en Afrique au gré des transactions commerciales, il a très rapidement été apprécié pour le confort qu’il procure. 

Adopté par les populations sahariennes d’Afrique du Nord, il traversera la mer méditerranée lors de la colonisation française des pays du Maghreb. Suite à son introduction en France, puis en Occident, le sarouel connaît un succès très marqué auprès des dubs, des travellers et des hippies dans les années 1970. 

Aujourd’hui, on le retrouve sous des aspects variés et adaptés à chaque culture, porté aussi bien par les hommes que les femmes, de l’Inde jusqu’aux métropoles françaises.

 Les caractéristiques du sarouel 

Saroual

Le sarouel homme n’est pas un pantalon comme les autres, et c’est ce qui en fait un vêtement apprécié des gens de l’Islam de nos jours. En effet, contrairement aux pantalons que nous avons l’habitude de voir en Occident, le sarouel se distingue par un entrejambe élargi, ample, à la coupe en fourche, donnant encore plus d’amplitude à ce dernier. Plutôt que de mouler les parties supérieures des jambes, le sarouel retombe jusqu’aux genoux, pour venir se resserrer au niveau des mollets.

Lorsqu’il est arrivé dans les zones arides sahariennes, le sarouel a très vite plu grâce à l’aisance qu’il procure. Sa coupe large, son aspect léger, rafraîchissant, a rapidement séduit les populations du Sahara qui ont vu en lui un allié efficace contre les températures chaudes du désert.  

S’il plaît donc, c’est pour le confort qu’il apporte, mais pas que, il y a aussi le volet religieux. En effet, en Islam, il convient aux hommes, comme aux femmes, de faire preuve de pudeur, aussi bien dans leur comportement que dans leur tenue vestimentaire. C’est ainsi par exemple, qu’une partie des savants musulmans considèrent que fait partie de la nudité (‘awra) de l’homme, la partie du corps qui se situe du nombril aux genoux. 

De même, des savants voient l’interdiction, en se basant sur un récit prophétique entre autres, de porter des vêtements qui tombent en dessous de la cheville de l’homme, autrement dit, les hommes ne doivent pas porter de vêtements qui dépassent les chevilles.

Pour ces deux raisons, le sarouel homme est un vêtement souvent considéré comme un habit lié à l’Islam et aux musulmans, étant donné que par son aspect large il contribue à couvrir la nudité et par le fait qu’il s’arrête souvent à mi-mollet, il permet de respecter la condition de longueur du vêtement pour un homme musulman.

Sarouel et Islam

Comme nous venons de le voir, le sarouel est un vêtement qui s’adapte parfaitement aux exigences vestimentaires pour les hommes en Islam. Large et court, il permet de répondre à la fois à la condition de longueur et de cacher proprement la nudité de l’homme. 

C’est précisément pour ces raisons que le sarouel a connu un tel succès et jouit d’une telle longévité au sein des pays musulmans. Néanmoins, il ne connaît pas la même popularité auprès de tous les musulmans. Dans un pays comme le Yémen par exemple, les habitants auront plus tendance à se vêtir d’un izar, tandis qu’en Mauritanie le sarouel est largement répandu. On rapporte pourtant qu’à l’époque du prophète (paix et salut sur lui) les sarouels étaient déjà connus dans la péninsule arabique. 

Le fait est que, depuis qu’il a quitté la Perse pour se diffuser auprès des populations à travers les marchands, le sarouel a su conquérir certains endroits plus que d’autres, c’est le cas du Maghreb où il est un vêtement particulièrement choyé. 

Le sarouel Qandrissi 

Saroual

Le sarouel Qandrissi est la déclinaison marocaine du sarouel homme en terre d’Islam. Le Maroc est en effet un de ces pays où ce pantalon ample et confortable a su s’implanter de manière durable jusqu’à nos jours. Les marocains l’ont travaillé, revisité et sublimé à leur façon. Il est devenu aujourd’hui un type de sarouel à part entière connu sous l’appellation Qandrissi. A l’entrejambe très ample et tombant jusqu’aux genoux, cousu dans un tissu léger, porté avec un qamis, une djellaba ou simplement avec une chemise ou un t-shirt en été, le sarouel Qandrissi fait partie du patrimoine marocain. On le retrouve à l’occasion de diverses cérémonies comme le mariage traditionnel ou les jours de fêtes religieuses,   perpétuant les coutumes vestimentaires de leurs ancêtres.  

Le sarouel en France

En France, le sarouel est porté par plusieurs catégories de personnes, mais la plupart sont des musulmans. Les raisons sont celles évoquées plus haut, à savoir qu’il répond aux critères islamiques de l’habit de l’homme. 

Tout comme il a connu des réarrangements au Maroc, le sarouel homme a également été décliné sous divers modèles en France par différents entrepreneurs qui avaient en tête d’en conserver ses caractéristiques satisfaisant aux recommandations vestimentaires de l’Islam tout en l’adaptant aux conditions de vie en France, et plus largement en Occident.

C’est ainsi que sont apparus des sarouels en jean, des sarouels type sportif, des sarouels de bain etc. 

Les jeunes musulmans, soucieux de préserver leur pudeur, sans pour autant négliger le côté élégant de l’habit, se sont montrés inventifs dans les larges choix de sarouels (https://www.maktaba-prime.com/sarouel/) qui s’offrent à nous aujourd’hui.   

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